Un an et cinq mois.
C’est le temps que les fans ont dû patienter pour avoir enfin un peu de nouveauté sur Grand Theft Auto VI, récemment repoussé. Et franchement, Rockstar ne déçoit pas.
Non seulement on a eu droit à une toute nouvelle bande-annonce qui nous plonge dans une journée bien animée de cette Floride fictive, mais le studio a aussi partagé des biographies de plusieurs personnages hauts en couleur, ainsi qu’une pluie de captures d’écran dévoilant la beauté crasseuse des différents quartiers de l’État de Leonida. Pour beaucoup, c’est exactement ce qu’il fallait pour faire oublier le silence radio de ces derniers mois… et le report de la semaine dernière.
Mais ce qui ressort le plus de cette avalanche d’infos, ce n’est pas seulement les visuels magnifiques ou les nouvelles fonctionnalités. Non, ce qui intrigue vraiment, c’est la relation entre les deux protagonistes, Jason Duval et Lucia Caminos.
« Jason et Lucia ont toujours su que le jeu était pipé contre eux », peut-on lire dans le synopsis officiel sur le site de Rockstar. « Mais lorsqu’un coup facile tourne mal, ils se retrouvent happés dans le côté le plus sombre du coin le plus ensoleillé d’Amérique, pris dans une conspiration criminelle à l’échelle de tout l’État de Leonida. Ils vont devoir compter l’un sur l’autre plus que jamais… s’ils veulent s’en sortir vivants. »
C’est une approche assez inédite pour la saga GTA, qui n’a jamais vraiment brillé par ses histoires d’amour crédibles. Sur PS2, les rares romances mettaient en scène des trahisons devenant centrales dans l’intrigue, voire des personnages évincés sans cérémonie pour avoir exprimé une émotion.
Même dans l’ère HD, ce n’était guère mieux. GTA IV proposait des relations amoureuses assez caricaturales, souvent prétextes à des retournements de situation. Quant à GTA V, disons que la relation entre Michael et Amanda était surtout là pour illustrer le chaos familial façon satire de Los Angeles. (À leur décharge, toute la famille est insupportable, donc au moins c’est cohérent.)
Et pourtant, en à peine cinq minutes de bande-annonce, GTA VI semble faire mieux. Bien mieux. Pour la première fois, Rockstar semble vouloir dépeindre une relation sincère, nuancée, où l’amour ne sert pas juste de ressort dramatique, mais fait partie intégrante des personnages.
Jason, dès les premières secondes, casse l’archétype du protagoniste cynique. Il est détendu, accessible, et il suffit que Lucia apparaisse à l’écran – en prison, rien que ça – pour qu’on sente que, pour lui, elle compte plus que tout.
Les scènes qui suivent sont remplies de petites touches inattendues : des regards complices, des éclats de rire au bord d’une jetée, une bière partagée au bar, une danse en club, un baiser après une longue journée… Des moments simples mais crédibles, que beaucoup reconnaîtront dans leurs propres relations.
Ce n’est pas révolutionnaire pour l’industrie du jeu vidéo, qui a déjà su explorer les relations humaines avec finesse. Mais pour GTA ? C’est un changement radical. Pour la première fois, la série semble vouloir prendre ses personnages au sérieux, et nous aussi par la même occasion. Même la narration suggère que Jason et Lucia resteront soudés, unis face à une société corrompue.
Alors bien sûr, rien ne garantit que tout restera rose. Mais si leur relation venait à s’effriter, on aurait enfin une raison de s’en soucier. Parce qu’elle aurait été construite avec soin, avec authenticité. Et ça, c’est nouveau.
Avec ce virage narratif, GTA VI semble vouloir s’inspirer de la maturité de Red Dead Redemption pour raconter une histoire qui nous touche. Et franchement ? C’est exactement ce que la série avait besoin d’essayer depuis longtemps.
Grand Theft Auto VI sortira le 26 mai 2026 sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S.








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